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Canal Dandylan
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29 mai 2006

Est-ce que je peux aller aux toilettes ? (1er épisode)

Je sais, c'est un drole de titre pour une visite au Musée de l'Orangerie...
Revenons au début de l'après-midi. Comme je suis un blog-critic d'art consciencieux, je fais la queue comme tout le monde et je paye ma place comme tout un chacun. Un peu comme Gault et Millau pour les restaurants, je teste les musées dans les conditions de visite du pékin moyen.
Je m'étais dit que lundi, il n'y aurait pas trop de monde, eh bien, c'était raté ! Y avait une longue file d'attente. Bon ben, j'y étais, j'y restais.
Et puis voilà, arrivé à 15h, vers 15h30, il y en avait encore pour une bonne demi-heure, voilà donc que j'ai envie d'aller aux toilettes. Ça arrive aux meilleurs. Que faire ? Justement pas dans ma culotte. Et quand faut y aller, faut y aller...
Je demande poliment au monsieur derrière moi de garder ma place et je m'en vais voir le surveillant qui laisse entrer les visiteurs.
"Est-ce que je peux aller aux toilettes ?" le supplié-je.
"Allez voir mes collègues à l'entrée."
J'entre dans le musée.
"Est-ce que je pourrais aller aux toilettes, s'il vous plait ?" (bis)
Problème. Ils veulent bien mais les toilettes sont DANS le musée et il faut prendre un billet (6€50) pour y aller. Sauf que si je prends un billet, je n'ai plus besoin de faire la queue. Et j'aurais l'impression d'avoir truandé les personnes devant moi. Dilemme délicat aussi terrible que le fameux dilemme du prisonnier.
Oui mais j'ai envie moi... Tant pis ! Ils me laissent entrer devant tout le monde. Et la première chose que je vois du Musée de l'Orangerie restauré, ce sont les toilettes.

D'accord comme entrée en matière (si j'ose dire et j'en rajoute), c'est indigne d'un blog-critic d'art. Voilà peut-être pourquoi Marcel Duchamp mettait des urinoirs dans les musées...
J'ose espérer que Voici n'aura pas vent de l'affaire sinon ma carrière de blog-critic est finie. Un blog-critic passe devant tout le monde au Musée de l'Orangerie sous prétexte d'aller aux toilettes. Quel Choc !

Ouf ! Soulagé, j'ai pu commencer la visite !
Au début, j'ai pris en douce des photos comme celle-ci :

Avant de me rendre compte que les photographies étaient autorisées sans flash...
Ça m'a étonné mais tant mieux !!
Alors j'ai tout photographié, on sait jamais, ils peuvent changer d'avis...

Les Derains, les Renoirs, les Cézannes, les Picassos, les Soutines, les Maries Laurencins, les Matisses, les Modiglianis et j'en passe...

J'étais tout heureux de revoir des toiles que l'on n'avait pas vues depuis six ans ou que l'on avait juste aperçues lors d'expos ici et là.

Devant la Blonde à la Rose de Renoir, une dame disait à son mari absorbé par les formes généreuses de la donzelle :
"On voit pas ses cotelettes à celle-là ; c'est pas comme les filles d'aujourd'hui" pour signifier qu'elle était bien charnue...

Après tout je vois pas l'intérêt de tout vous montrer, vous avez qu'à y aller et faire la queue...
Et puis il y a le site du Musée.
Grosso modo, c'est un mini-Musée d'Orsay au sous-sol et un petit Musée Marmottan en haut avec les Nymphéas de Monet.
Je vous montrerai les différentes façons d'aborder Monet dans un autre épisode.

Commentaires
L
Dans ma jeunesse, j'étais passionnée par la peinture. J'aime beaucoup Renoir.
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