Petites photos sans importance

Balade parisienne après être allé voir l'expo de l'Espace Electra.

Rencontré le Centaure de César  au Carrefour de la Croix Rouge. Une des tours de Saint-Sulpice est en restauration (non, non, ce n'est pas un emballage de Christo...)

Je suis allé voir l'expo-photos de la Maison de la Chine (Eva Siao). J'aime bien cet endroit kitsch et dépaysant. Comme d'habitude quand je passe là, je fais un saut à la mairie du 6ème. A cause du tapis rouge, de la fresque d'Henri Martin, des expos qui s'y déroulent. Croisé un mariage dans les couloirs.
Un peintre (Jano Xhenseval) et un sculpteur (Jean-marie Tézé) du Centre Sévres dans la salle d'exposition.

A coté dans le couloir, une expo-photos émouvante.

Traversé le marché de Noël sur la place. Un tour dans l'église sombre à cette heure du jour.
Continué ma route. A La Chambre Claire, un nostalgique de l'argentique proposait son Manifeste anti-numérique. Autant réhabiliter les diligences...

Rue saint-André des Arts, le saint veillait sur nous.

Entré au Carré d'Artistes, "la galerie d'art en libre service", le supermarché de l'art...
Et rejoint Saint-Michel où y avait des grèves dans le RER mais pas trop.

Comments

[badadi]

Bien jolie petite balade parisienne, moi qui ne sort pas beaucoup en ce moment ça m'a bien plu tes photos sans importance et les commentaires prouvent que ces photos ne sont pas sans importance vu la grande discussion qu'a engendrée la bataille numérique/argentique

[Ed]

Merci Dan, je garde ta dernière phrase dans les commandements de la photographie. ;)

[Monique]

lol, oubliés les bouts de carton, les masques ou la main qu'on agitait au-dessus du papier.Oubliés les solarisations involontaires quand quelqu'un allumait par mégarde la salle-de-bains transformée en labo, oubliées les émanations des produits toxiques qui vous polluaient l'atmosphère et vous donnaient mal à la tête pour le restant de la soirée...Oubliés et pour mon plus grand plaisir... merci Photoshop!
PS: mes amitiés à Enrique, si tu le rencontres ;)

[Dandylan]

Coté argentique, on retouchait (avec une minutie incroyable de patience) les photos dès le 19ème siècle ; Gustave le Gray arrangeait ses photos lors de sa mission héliographique en 1851...
Les nostalgiques du labo-photos se souviennent des bains et de la magie des photos qui apparaissaient, de la qualité du "grain" mais ils oublient le temps passer à tirer une photo couleurs ou à tester le bon grade, le bon papier, la lumière rouge agaçante, les ratés incessants, les développements foireux irrécupérables, les taux de dilution des produits à la bonne température, le temps de séchage etc.
Ils oublient qu'une pellicule n'avait que 36 poses, que l'on ne pouvait pas changer de sensibilité en cours de route, que l'on devait noter tous les paramètres de la prise de vue pour réfléchir à ses erreurs ensuite (ce que peu de monde faisait) etc.
Photoshop permet de faire bien plus vite ce qu'ils mettaient une journée à faire, à tester plus de choses, à ne pas tenir compte des filtres (il y a des logiciels qui permettent de choisir son filtre après avoir pris la photo) et certains anciens de l'argentique ont fini par admettre que les logiciels faisaient absolument la même chose qu'un labo argentique (les courbes de niveau, c'est quand même plus pratique que les tests de papier et de grade...). Et les masques sous Photoshop, c'est étonnament plus facile qu'avec la main et des bouts de carton.

La réalité, c'est qu'il n'y a aucune opposition entre l'argentique et le numérique, ce sont les deux cotés d'une même pièce. Et l'important, c'est l'image faite par le photographe, ce n'est pas la méthode et le matériel utilisé.

[Ed]

Ce matin, j'ai participé à mon premier concours régional de photographie à Antony, nombreux sont ceux qui dénigrent le numérique en pleurant la mort de l'argentique, critiquant ceux qui retouchent les photos, les recadrent etc... A les entendre, le résultat de l'emploi de tel procédés relèvent de la sorcellerie ! lol ! J'exagère un peu pour forcer le trait sur les diligences !
Bref, c'est quoi la photographie si ce n'est de l'image libérée de son contexte comme un défi sur le temps et sur l'espace. Hein ? dis moi Dan ?