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Canal Dandylan
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27 mai 2008

Suivons les traces sacrées des artistes profanes

Armé de mon Pass, j'ai filé à Beaubourg pour voir l'expo dont tout le monde parle : Traces du Sacré. Prêt à faire un billet d'enfer. Sauf que j'aurais pas dû lire ce qu'il y avait sur le site du Musée et dans Connaissance des Arts (que j'ai acheté en sortant). Me suis senti soudainement un bien piètre blog-critic d'art :
Au terme de ce qu'on a coutume d'appeler le « désenchantement du monde », une partie de l'art moderne s'est inventée dans un paysage de croyances bouleversées qui continue de participer à l'invention des formes contemporaines. Dans un parcours qui embrasse toute l'histoire de l'art du 20e siècle, de C.D. Friedrich à Kandinsky, de Malevitch à Picasso et de Barnett Newman à Bill Viola, l'exposition veut donc interroger la manière dont l'art continue de témoigner, dans des formes souvent inattendues, d'un au-delà de l'ordinaire des choses et demeure, dans un monde tout à fait sécularisé, la voie profane d'une nécessité irrépressible d'élévation.

Ah ! Ben ouais. Après ce texte, y a plus qu'à aller se rhabiller.

Cette oeuvre lumineuse ouvrait le bal. (The True Artist Helps the World by Revealing Mystic Truths (Window or Wall Sign) de Bruce Naumann.
Puis vous aviez droit à une crise sonore de rire (D'Io signé Gino de Dominicus). Art hilarant ?
J'ai pris quelques notes à partir de La nostalgia dell Infinito (De Chirico. MoMA). Une oeuvre par salle.
Déjà là, j'étais conquis. Les artistes me parlaient : eh ! bonjour mec, tu vas bien ? Euh ! Non, je déconne.
Accueilli à bras ouverts par Ad Astra d'Askeli de Gallen Kallela :

Pour plonger dans Le Rêve de Kupka :

Et danser ensuite avec les Danseuses aux bougies de Nolde :
Je traitais Salvador Dali : Nique ta mère, gros con ! Une toile inqualifiable appelée : Parfois je crache par plaisir sur le portrait de ma mère.

Pendant une diffusion sonore d'un texte d'Antonin Artaud (Pour en finir avec le jugement dernier), je notais cette phrase "je nie les questions".
Et je voyais le petit homme agenouillé près du mur. Merde ! c'était pas un vrai mec mais Him de Maurizio Cattelan. Putain d'enculé ! J'ai failli avoir pitié du ptit mec mais c'était le type avec la petite moustache carrée. Him, himself...

Un beau tableau de Rouault (celui du MNAM : l'homme est un loup pour l'homme). Et la femme est une coccinelle pour la femme.

Une superbe tapisserie de Jean Lurçat : Pax (le Ciel, la Terre et la Paix). Un beau programme politique !

Room for St-John of the Cross (Bill Viola). Zut ! J'ai complétement oublié de quoi il s'agissait.

Tout à coup, des formes lumineuses m'ont aspiré :

Hypnotisé par Les vidéos-disques de Peter Sedgley .

Jamais un coup de dés n'abolira le hasard sauf avec Eins, un, One de Robert Fillioud.

J'en vois qui se disent : tiens, y a pas encore une photo de cul sur le blog de Dandylan. Cool, men ! Vous faites pas prier. La voilà (la prière de Man Ray)

Pas pu regarder dans les yeux The Eyes de Jay De Foo.

Ah ! La ! La ! J'ai oublié Kandinski, Delaunay, trop de belles choses à voir.

Ne parlons pourtant pas de la salle des Sacrifices pleines de scarifications d'un tableau fait avec son sang et d'une vidéo d'une nana se saignant aux quatre veines. Brrr...

Je crois bien que je mélange soudainement tout. La petite fille qui riait en voyant la Vierge Marie fesser son enfant (La Vierge corrigeant l’Enfant Jésus devant trois témoins : André Breton, Paul Eluard et le peintre de max Ernst).

Tout se terminait avec L'espérance à un fil, l'espérance à un fil d'Alberola. Avec l'Espérance lumineuse qui pendait à un fil...

J'ai refait plusieurs tours (Ah ! La ! La ! cette manie que j'ai de ne pas suivre le plan, j'en loupe la moitié !). Devenir d'Augusto Giacometti. Figures dans un paysage de Derain. 350 oeuvres à savourer. Sans modération jusqu'au 11 Août.
12 € quand même, c'est pas donné. Le sacré a toujours fait l'aumône.

Commentaires
T
Oui. On en parle beaucoup de cette expo. Faut absolument que j'aille la voir.<br /> Il devient à la mode aussi ce mot "traces"; lui aussi je le trouve partout...
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