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15 juillet 2009

Quand l'art se fout de la gueule de l'art...

14 juillet : le Passage de Retz débute une exposition sur le mouvement Fluxus : "Soudain l'été Fluxus". En 2007, on pouvait voir au Musée Benaki d'Athènes "Fluxus, c’est gratuit", eh ben là, c'était pas gratuit du tout à moins d'être journaliste comme me l'a proposé la charmante jeune femme affalée sur le bureau de l'accueil, le genou à l'air, limite la culotte visible et le décolleté généreux. Je sais bien qu'il faisait chaud mais tout de même. J'ai raqué les insupportables 8€  car je suis un blog critic d'art conscencieux qui veux renseigner son public sur les nouveautés parisiennes.
Bon, ça commençait bien avec l'horloge folle de Charles Dreyfus (le temps s'affole) que j'avais déjà vue, me semble-t-il, à la galerie Lara Vincy, rue de Seine. Rien que pour ça, ça valait le coup de perdre son temps et son argent. Les salles étaient constellées de phrases idiotes que j'ai adorées tellement elles ressemblaient au discours pompeux et abscons de l'art contemporain.
On trouvait un robot de Nam June Paik.

Bien aimé la porte EXIST !!!

Ben était l'organisateur de l'exposition en nous proposant "un ensemble d'oeuvres et d'objets" (Pariscope dixit).

On nous annonçait que la vérité était subversive.

Que :

Et plein d'autres choses délirantes.

On pouvait s'amuser  à jeter ce que nous avions dans la poche sur une espèce d'instrument déglingué et ça faisait de la musique. Avec les balles de tennis, c'était encore plus rigolo et musical !

Il y avait des ciations inoubliables comme "Mon chou tu me racontes des salades" ou "tout est art sauf les grenouilles", limite blague de potache revisitée par Duchamp-Pignon et Jaune Cage à lapins.

Et au sous-sol ouvert, il y avait cette étrange confrérie des chaises :

On sortait de là, le sourire en coin, vaguement goguenard. S'était-on foutu de nos tétons ? Pas si sûr ! On peut lire sur Wikipédia : Durant vingt ans, malgré les scissions et les exclusions, Fluxus restera fidèle à son utopie de départ : par un humour dévastateur et provocant, faire littéralement exploser les limites de la pratique artistique, abolir les frontières entre les arts et construire un lien définitif entre l'art et la vie.
On ne saurait dire mieux.
Ça dure jusqu'au 20 Septembre. Une expo de charlots, rue Charlot, ça vaut bien 8 €, non ?

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