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Canal Dandylan
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16 mars 2010

Du sexe et des grosses à Beaubourg

Houlà ! L'expo Lucian Freud à Beaubourg appelé L'atelier, c'est pas la joie ! On le sent pas très gai, le peintre. Pas totalement choquant mais assez morbide. Ça m'a quelque peu dérangé même si son académisme est indubitablement maitrisé.
 

Pour augmenter le malaise, certaines toiles ne sont même plus rectangulaires :

Et les modèles comme ce cadre assoupi ne sont  pas des top-models...

 

Une rapide revue de presse  me rassure sur ma sensation d'évitement :

La peinture crue de Lucian Freud
Aujourd’hui, au vu de la quarantaine de toiles réunies à Beaubourg, où manque cette figure maternelle, c’est un tout autre sentiment qui domine : celui d’une peinture violente et prédatrice, qui ferait fi de l’humanité du modèle, pour ne retenir que son animalité, voire sa matérialité pure : la chair livrée comme argile molle à l’appétit d’un peintre-ogre.
La Croix

Et Le Monde l'assassine proprement :

Lucian Freud, peintre académique de l'obscène
Mais non, ce n'est pas de la grande peinture. Ce n'en est que le simulacre, fondé sur l'académisation conjointe de l'obscénité et du matiérisme. Premier détail : Freud n'a pas inventé le réalisme cru en peinture. Dans l'entre-deux-guerres, un grand peintre britannique qui n'a jamais été exposé en France, Stanley Spencer (1891-1959), et un autre Britannique, moins puissant et tout aussi méconnu à Paris, Wyndham Lewis (1882-1957), ont montré à Londres leur conception scabreuse du nu moderne.
Le Monde

Jusqu'au 19 Juillet 2010.

Commentaires
F
La troisième toile est titrée "After Cezanne", ce qui prouve que le peintre ne manque pas d'humour ...<br /> D'autant que l'homme, visiblement, semble contrarié et que la femme blonde paraît le consoler ! On peut imaginer ce qu'elle lui dit. Je sais, je suis un peu tordu :oD<br /> Par contre, je ne trouve pas d'explication en ce qui concerne la femme brune portant un plateau avec deux tasses. <br /> <br /> Je ne vois rien de choquant dans ce que j'ai pu voir de ses créations. Certes, ce n'est pas d'une franche gaité mais de là à parler de morbidité ...<br /> De plus, il n'est pas le premier à représenter des sujets dont l'esthétique ne correspond pas aux canons habituels mais l'humanité n'est pas peuplée que de Vénus de Botticelli et de David de Michel Ange !<br /> Seules certaines postures me paraissent assez étranges.
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L
Ce n'est pas le sujet qui compte, mais la qualité intrinsèque de l'œuvre. Lucian Freud n'a donc rien inventé.
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M
Et je ne vois pas ce qu'il y a de morbide (sauf si le dénuement l'est)ni d'obscéne, ni de violent. C'est cru oui. Et réaliste. Je trouve les critiques de presse bien sévéres (mais bon , je n'y connais rien)
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M
On reste sans voix...Ce qui est bien ? les deux critiques, l'une de La Croix, l'autre du Monde...
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