Un bon cru d'expo à la MEP (ou rêver l'impossible)

10 septembre 2010

Un bon cru d'expo à la MEP (ou rêver l'impossible)

Filé à la MEP un peu trop tôt car l'expo Lagerfeld au second étage ne démarre que le 15 mais le reste valait amplement le coup d'oeil. Lunettes Rouges m'avait devancé en faisant un billet sur Koos Breukel, la partie qui m'a pas trop branché, ça tombe bien !
Commencé par Consumation - Consommation de luxe dans Citizen K de Tania et Vincent
Chaque scénette photographique porte un regard distancié sur notre société de consommation mêlant humour et provocation, sans jamais néanmoins donner de leçon. En résulte, à mon sens, un nouveau vocabulaire visuel, unique en son genre. (Kappauf, Rédacteur en chef de Citizen K)
Beaucoup apprécié cet humour chic :

Adoré les installations de Fabien Chalon que j'aurais bien du mal à vous décrire. Surtout ne partez pas en entrant dans "L'abandon" comme j'ai vu faire certains visiteurs. Attendez de voir ! C'est magique et pour cause, le plasticien a travaillé avec un magicien :
Fabien Chalon présente quatre machines sculptures : T'es fou, 2004; Prends le temps, 2006; Le monde en marche, 2008 et L'enchaînement, 2010. Le monde en marche est une réplique de l'installation monumentale de la Gare du Nord fonctionnant toutes les heures (entre 7h et 23h) depuis juin 2008.
Pour les espaces de la MEP, Fabien Chalon a également conçu spécialement, en collaboration avec un magicien, une nouvelle installation, L'abandon. Une bande-son composée de bruits métalliques, mais aussi de sons plus doux, tels que le bruit du vent et de l'eau qui ruisselle, accueille le visiteur en l'immergeant dans une ambiance étrange et féerique. Des centaines de plumes volent en permanence dans la salle et à l'intérieur d'un grand cube en verre quand soudain une femme apparaît et prend son envol dans la pièce. Comme dans la plupart des sculptures de Fabien Chalon, l'instant où l'émerveillement entre en scène est parfaitement calculé. Assis dans des transats mis à disposition du public, chacun peut s'abandonner à rêver l'impossible.
GÉNIAL ! La création d'atmosphère au niveau de Charles Sandison ou de Claude Lévêque :

Aux cimaises, un double travail de Ernestine Ruben et Mi Jong Lee fort intéressant. L'une photographie, l'autre fait des robes. D'où ces "Images au corps" :

Moins convaincu par Kimiko Yoshida qui fait pourtant un superbe travail.
"Peintures", ce simple titre détourne la réalité matérielle de la photographie. En tirant, à partir de ses originaux analogiques (prises de vue Hasselblad) ou numériques (prises de vue Olympus, pour la série Paco Rabanne), des impressions digitales sur de grandes toiles (142 x 142 cm), l'artiste réalise des "Peintures" sans peinture, des photographies sur toile.

Jusqu'au 31 Octobre. 7€ l'entrée. Courez voir ça... en prenant le temps.