Les petits Boudins in in in...
Il y a toujours quelque chose d'un peu ridicule dans les petits musées de province. Pourtant, j'adore ces mini-collections où il n'y a généralement pratiquement pas de visiteurs (quel bonheur !). Le Musée de Soissons présente une grande salle d'oeuvres graphiques. Bien évidemment, on est loin de la profusion du Louvre. Mais les salles sont bien éclairées et...
... il y a UN Renoir. Pas deux. UN. Un seul que je n'aurais pas regardé dans une salle de Renoirs au Musée d'Orsay mais là, il est tout seul comme un grand et je suis bien obligé de le détailler. Un portrait de femme assez sombre pour un Renoir. Le cadre a été offert par le Musée de Séoul. Don au musée en 1984. On lira avec attention cet article sur l'histoire du tableau. Comme quoi, la profusion des grands musées est peut-être un handicap.
Il s'agit d'un portrait de femme assise vue de profil. Le profil est l'angle de vue le plus simple dans la capture de la ressemblance mais le moins expressif. La femme assise se détache sur un fond sombre qui se confond avec la robe du modèle. Base Joconde.
Il y a deux Boudins (des Boudins, il y en a partout !). On est loin du mur avec les cent Boudins du Musée du Havre mais quand même ! J'adore toujours autant les petits Boudins...
Le port d'Anvers. 1871
La Touques. 1875
LE Daumier est de sortie mais il y a aussi UN Courbet. Un Paysage réaliste assez moche, je trouve. ET puis voilà !
Alors, je me rabats sur les toiles pompières. Tombant amoureux de ce Printemps d'un dénommé François Lafon. Ah ! Que ne peut-on faire l'amour avec une oeuvre d'art !
Et je succombe au charme de cette Moissonneuse-batteuse de coeurs attendris de Charles-Zacharie Landelle !
Dans une salle consacrée à la ville, on déniche aussi cette toile de Friesz :
La cathédrale en ruines. Othon Friesz.
Par contre le Rubens de service dans tous les musées n'est pas ici, il est dans la cathèdrale :
Moralité : les ptits musées de province, ça apprend à regarder.