Prélude à l'aprés-midi d'un blog critic d'art

Zut ! Il y avait foule pour aller voir Bérénice Abbott au Jeu de Paume. Une queue longue s'étalait le long de la terrasse. Laissé tomber pour une prochaine fois. Et filé à l'Orangerie voir l'expo Debussy.

Un peu moins de monde-là. De toute façon, j'avais ma Carte Blanche (mais j'ai dû attendre quand même !)

Une belle expo, dirais-je mais pas une bonne expo... Comprenne qui pourra. La plupart des toiles provenaient du Musée d'Orsay. Il y avait un Turner du Louvre ; un Kandinsky et un Kupka de Beaubourg ; des toiles du Petit Palais ou de l'Orangerie même. Ce qui donnait un arrière-goût de réchauffé. Et pourtant, il y avait une atmosphère (musicale, of course) prenante.
 
The blessed damozel. Rosetti                                                   Figue de douleur. Vuillard.

L'exposition propose d'évoquer les rencontres majeures du musicien avec les artistes et poètes de son temps, évoqués notamment par les collections de trois familles amies qui le soutinrent dans les années difficiles qui précédèrent la création de Pelléas et Mélisande : celle du peintre Henry Lerolle (1848-1929), du compositeur Ernest Chausson (1855-1899) et d'Arthur Fontaine (1860-1931), conseiller d'Etat. En ces milieux où le raffinement, le goût et la simplicité excluent toute mondanité, le musicien pouvait admirer des œuvres de Degas, Renoir, Vuillard, Gauguin, Camille Claudel, Maurice Denis, Redon, Bonnard, Carrière, Puvis de Chavannes. Des tableaux, dessins et pastels seront accompagnés de lettres et photographies de ces artistes, d'éditions originales de Gide, Louÿs et Valéry, de manuscrits de Chausson et Debussy.
Site du Musée.

Projet de décor pour le ballet Prélude à l'après-midi d'un faune. Léon Bakst.

Tombé amoureux de la robe rouge de Mélisande (Marianne Stokes)

Tristan et Yseult. Jean Delville (Bruxelles)

Paysage inachevé. Turner (Louvre)

Une toile incongrue de Kandinsky : Parc de Saint-Cloud.

Et plein d'autres choses. L'air du soir de Cross (qui ouvrait le bal). Des lithos de Munch (Boston). Burne-Jones, Camille Claudel, Monet, Gauguin etc. Une belle expo, disais-je donc mais un peu convenue.

Jusqu'au 11 Juin 2012.

Droit d’entrée  assez touffu :
plein tarif : 7,5 €       tarif réduit : 5 €    à partir de 17h, tarif réduit pour tous les visiteurs : 5 €    gratuit pour les adhérents carte Blanche et carte MuséO    gratuit pour tous le premier dimanche de chaque mois 
Billet jumelé Musée de l'Orangerie - Musée d'Orsay      tarif unique : 14 € (coupe-file valable 4 jours pour une visite de chaque musée) sauf les premiers dimanches du mois et pendant les journées du Patrimoine.

A noter que les photographies sont interdites dans les rotondes des Nymphéas depuis novembre sous le prétexte fallacieux que les photos abîment les toiles. Mais le gardien semblait très tolérant ! Sont vraiment cons au Musée d'Orsay.