Une exposition catastrophique

J'ai coutume de ne pas parler des expos que je n'ai pas aimées mais celle-ci tient la corde pour la pire expo de l'année ce qui lui confère un plus indéniable. Ça se passe à Chamarande fief du CG de l'Essonne qui a dû briffer les artistes sur le thème du développement durable. Pas sûr que l'art et la politique fassent bon ménage. Malgré d'étincelantes affiches dans tout le département, rien n'indiquait qu'il y avait une expo au Château. Accueilli par une jeune femme amorphe, je suis parti confiant visiter ces "Salons" sous-titrés, je cite, Convivialité, écologie et vie pratique... On aurait dit une annonce pour Modes et Travaux. Dans le salon blanc, Lucie Chaumont proposait une Empreinte écologique, vaste programme politique pour dénoncer on ne sait quoi. Sûrement la nullité du reste de l'exposition...

Des portes étaient ouvertes, d'autres étaient fermées. On ne savait plus trop où errer. On tombait dans les placards du château en piteux état ou l'on n'osait pas trop franchir un seuil habituellement ouvert pour continuer la visite.

Par les fenêtres, on apercevait des choses entre le déchet radioactif et la poubelle garnie.

On exceptera toutefois l'oeuvre de l'Orangerie que la jeune femme amorphe m'avait conseillée à juste titre. Sa collègue fort aimable aux prises à des classes intenables m'a très bien expliqué le Face to Face d'Ackroyd & Harvey. Deux tableaux vivants spectaculaires. Ça ne se voyait pas a priori mais la technique utilisée, une toile de jute où avait été planté un semis d'herbe sensibilisé photographiquement à la lumière pour faire apparaître deux portraits géants, valait le coup d'oeil.

Dehors, il y avait des choses qui étaient peut-être des oeuvres d'art, peut-être pas. Pas toujours très discernables.

Reste que je me suis bien amusé avec les Rocking Chairs de Lilian Bourgeat

Entrée libre. Jusqu'au 30 septembre malheureusement.