10 oeuvres subjectives du Musée des Beaux-Arts de Grenoble

Pas d'expo intéressante à vous entretenir en ce moment. Alors en voyant le billet de Voir ou Revoir sur le Musée de Grenoble, je me suis dit que je pourrais faire une série de 10 oeuvres subjectives sur ce bel endroit ! J 'y étais allé en avril pour l'expo Die Brucke mais je n'avais pas fait d'article sur le musée lui-même. Choisir 10 tableaux est une gageure car c'est un musée très riche d'oeuvres diverses. Comment écarter Matisse, Bonnard, van Dongen et bien d'autres sans pincement au coeur ! (sourire). Mais les 10 oeuvres subjectives ne sont pas les 10 oeuvres significatives. Ce sont soit celles qui m'ont beaucoup plu pour des des raisons parfois inexliquées ou des tableaux surprenants. Je commencerai par la sculpture monumentale à l'entrée qui se fond dans le paysage de la Bastille. Je n'avais pas relevé l'auteur et j'ai dû chercher sur le Net. C'est l’Étoile Polaire de Mark di Suvero.

Chaque musée de province a au moins SON Rubens (très prolifique avec son atelier ?). Celui de Grenoble est le Saint-Grégoire, pape, entouré de saints et de saintes.

Avec les doux visages des "saintes" :
 

J'ai un peu honte d'avoir choisi cette effroyable Flore de Gérard très kitsch et en même temps, je lui ai trouvée un coté BD actuelle entre SF, érotisme et beauté formelle très attirant.

Mais mon tableau préféré fut sans nul doute le magnifique Portrait de Madeleine Bernard signé Gauguin.

Une salle était consacrée à Georgette Agutte, une artiste que je ne connaissais pas avec ses nus puissants, réalistes et sensuels comme ces Femmes à la coupe d'oranges :

Bon, là, c'est un joke. Cette Origine du monde d'un dénommé Stéphane Balkenhol n'est pas une grande oeuvre en soi mais elle est fort amusante !

Tiens, un Gromaire que je n'avais pas dans ma collection (celle de l'expo presque exhaustive du Musée des Années Trente). Un Nu au tapis d'Orient violemment érotique.

Mais de qui était ce graph digne d'un mur de banlieue ? Quoi ? Un Miro ??? Eh oui, cette Composition de 1930 est signée Juan Miro ! Surprenant, isn't it ?

Ah ! La Forêt d'Ernst était à Grenoble. Je la connaissais en reproduction mais pas en vrai.

Mince ! Me voilà déjà à 10... Pas pu caser Richier, De Staël, Sam Francis, Tom Wesselman, Manguin, Raysse... Je concluerai par cette oeuvre introductive dans le hall du musée : Il disegno dello specchio de Michelangelo Pistoletto, l'homme aux miroirs (vu récemment à la Maison Rouge).

Je me sens frustré de ne pas vous en montrer plus ! On peut voir d'autres oeuvres sur mon album-photos de Grenoble...