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Canal Dandylan
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25 janvier 2013

Hopper, le retour

Grâce à ma carte Sésame, j'ai eu le privilège de pouvoir retourner voir l'expo Hopper ! On ne reverra pas de sitôt toutes ces toiles ensemble. Une seconde visite un peu désabusé surtout que j'étais en train de lire le catalogue tout neuf emprunté à la médiathèque.
Me suis étrangement attardé sur des détails insignifiants (ma mémoire faisait souvent appui avec le livre). Remarquant qu'Edward Hopper signait souvent en bas à gauche sans raison colorométrique alors que l'on a plutôt tendance à signer en bas en droite.
Dans le catalogue, un très beau tableau appelé Automat. Rappelant la femme au chapeau cloche de Chop Suey. Pourquoi ne l'avais-je pas remarqué lors de ma première visite ?? Tout simplement parce que ce tableau n'est pas exposé à Paris... Je ne suis donc pas encore atteint d'Alzenheimer !

La vision dans l'exposition et celle du même tableau dans le livre sont deux choses très différentes notamment les détails en gros plan. On n'a jamais ce coup de zoom dans la vie réelle !
 

En cherchant la reproduction sur Google Images, j'ai été stupéfait de tous les déclinaisons de couleurs finissant par me demander quelle était la vraie s'il y en eut une ?


Après avoir vu le reportage des Forteresses de l'art sur Arte, j'ai eu le curieux reflexe d'examiner les toiles de Hopper. Second story sunlight m'a paru abîmé d'une craquelure horizontale dans le ciel bleu. L'était-elle déjà en arrivant ? J'ai lu justement que le peintre avait abandonné le blanc de zinc pour le blanc de plomb car celui-là craquelait certaines toiles (je crois que c'est Noctambules qui a dû être restauré à cause de ça). Là idem pour les gros plans du catalogue totalement irréaliste dans la salle d'exposition. Pourtant ces gros plans sont passionnants et très intéressants !
 

J'ai rapproché au début de ce billet Automat et Chop Suey découvrant plus tard qu'à l'instar de Bonnard avec Marthe, Hopper n'utilisait (si j'ose dire) que sa femme Josy comme modèle. Toutes les femmes du peintre américain ne sont donc qu'une seule femme, la sienne.
 
Je n'avais pas fait le lien entre l'étrangeté banale (des doubles lignes de fuite) chez Hopper avec celle de De Chirico. Et je suis content d'apprendre que Hopper ne revendiquait pas du tout son appartenance à "la scène américaine".
C'est toujours le catalogue qui m'a fait découvrir la transparence érotique de la robe de Summertime.

Une seconde visite donc très enrichissante qui m'a interrogé sur ce que l'on entend par "visiter une exposition". Dire que l'on a vu Hopper n'a finalement de sens que si l'on sait ce qu'il y a autour (la même chose pour un voyage). Sans avoir fait une visite d'expert, loin s'en faut (rires), mon regard s'est aguerri. Et c'est surtout grace au catalogue. Conclusion : c'est bien de voir des expos mais c'est encore mieux de lire de bons livres, consulter des sites intéressants ou voir d'excellents reportages...
J'imagine bien une personne n'ayant pas pu voir l'exposition mais ayant tout lu tout vu sur Hopper en sache plus que la foule qui s'agglutine dans des salles bondées....

 

 

Commentaires
M
Entièrement d'accord sur le sens des visites. J'y suis allée aussi deux fois en me demandant ce qui attirait tous ces gens (6000 par jour je crois ! parfois avec enfants et bébés) la médiatisatio y est pour quelque chose et le "il faut avoir vu" comme le "il faut avoir fait" des voyages. Amicalement
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Canal Dandylan
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