Les expos imaginaires

J'aurais pu parler de l'expo Boudin au Musée Jacquemart-André, ce sera pour une autre fois. Non, aujourd'hui, je veux mettre l'accent sur nos représentations mentales (si, si). Nous avons tous nos expositions personnelles dans la tête, liées aux expos et au visites de musées que nous avons faites. Et chaque artiste se découvre peu à peu au fil de celles-ci. Je sais avoir découvert les illuminations de Julio Le Parc au MacVal sans retenir son nom (mais peut-être avais-je déjà vu ses oeuvres auparavant). C'est lors d'une exposition thématique au Centre Pompidou Metz l'an dernier que j'avais flashé sur lui sauf que je ne sais pas pourquoi, je n'avais pas fait de billet de blog sur lui ; il y avait pourtant plusieurs salles géniales qui lui étaient consacrées !? Certes, l'exposition générale ne m'avait pas emballé ce qui explique cela. Bien sûr, cette année, j'ai filé au Palais de Tokyo voir Soleil Froid et retrouvé Julio Le Parc à Dynamo au Grand Palais. Son oeuvre et son nom sont maintenant gravés dans ma mémoire.
Il en est de même de Felipe Varini (aujourd'hui, je n'ai plus à vérifier l'orthographe de son nom encore moins à le retrouver). Je l'ai aussi découvert au MacVal (décidément...) sauf que découvert est un mensonge, je n'avais jamais vraiment prêté attention à ces morceaux de cercles rouges dans le hall. C'est M* en 2008 qui me place sur le "point de vue" (je crois que c'est le terme à employer) pour voir les morceaux s'assembler et devenir des cercles parfaits... Ce n'est pas encore ça qui m'a fait retenir le nom de l'artiste...

C'est à Nancy que je retrouve ces formes éclatées dans la rampe du Musée des Beaux-Arts et le soir, je recherche le nom de l'artiste sur Google, que j'associe aux cercles du MacVal. C'est bien le même ! Mais quelques jours après, j'en suis au même point, un artiste au nom oublié qui dessine des formes géométriques sur les murs ici et là.
 

Je reconnais aussitôt l'oeuvre de cet artiste en arrivant au Grand Palais le mois dernier pour l'expo Dynamo mais le nom m'échappe toujours ! Un  italien, semble-t-il me rappeler. Cette fois-ci heureusement, je grave les mots Felipe Varini dans ma mémoire grace peut-être à l'amie qui m'accompagne... (sourire)
 

Et c'est là que je continue mon exploration mentale grace à ma manie photographique de cliquer tout ce qui se présente à mes yeux. Bon sang, mais c'est bien sûr, me dis-je en faisant défiler hier, mes photos du Musée des Beaux-Arts de Rouen en mars, le miroir et les ronds rouges dans l'escalier sombre, c'est du Varini !

En fait, je m'étais surtout amusé à faire des auto-portraits dans le miroir lors de mes visites précédentes (rires).

Il est certain que ces quatre oeuvres n'ont jamais été exposées ensemble (c'est d'ailleurs impossible puisqu'elles sont in situ et celle du Grand Palais est sûrement éphémère). Mais dans ma tête, cette exposition existe ! Pour vous, non mais j'espère que vous en avez retenu quelque chose.

La prochaine fois, je vous parlerai de mon expo mentale du peintre Eugène Boudin (dont il y a une toile au moins dans tous les musées de France et de Navarre). L'exposition actuelle au Musée Jacquemart-André est très complète avec des toiles venues du monde entier et de quelques galeries parisiennes mais elle n'est rien à coté de celle que j'ai dans le cerveau avec mes clics du MuMA, mes souvenirs du Musée de Honfleur etc.