Putana de Pistoletto

J'avais découvert et apprécié les miroirs déroutants de Michelangelo Pistoletto à La Maison Rouge et vu une autre de ses oeuvres peu après au Musée de Grenoble. C'est donc avec impatience que je comptais aller au Louvre entrer au Paradis sur Terre (année 1). J'avais lu un article intéressant du Monde puis vu les photos de Monik ce qui m'avait rendu encore plus impatient ! Et j'ai donc profité hier que c'était le premier dimanche du mois pour aller gratos au Louvre. En vieux renard, je connaissais le proverbe : "Ceux qui ne connaissent pas la Porte des Lions, font la queue comme des cons"...
Seulement voilà, le Louvre, c'est le Louvre et c'est gigantesque. Parti à la recherche des oeuvres de Pistoletto comme ça, les deux mains dans les poches (et la troisième avec l'appareil-photo), j'ai vite été disturbé. Par les jolies filles tout d'abord puis par les beaux tableaux et y avait même le Mexique au Louvre pour m'empêcher de penser à Pistoletto. J'ai fini par tomber sur sa Mappemonde. Oeuvre n° 7. Ah ! Ben zut alors, j'en avais déjà raté six. Peu importe ! J'ai suivi les flèches et en ai trouvées d'autres. Mais les miroirs de Pistoletto se fondent tellement dans le décor que je suis passé devant certains sans les voir ! Ce n'est qu'en fin de parcours que j'ai daigné aller chercher un plan à l'accueil avec la disposition des 17 installations du Michelangelo de l'Arte Povera.
Comme on le découvre vite, l'art de Pistoletto est de faire des auto-portraits des visiteurs !!

Un peu comme si l'on franchissait le miroir d'Alice.

Sujet à mille variations comme dans le Temps du Jugement.

Je vous fais grace de tous mes autres auto-portraits ! (rires). Et passe directos aux Fossés du Louvre avec les néons de Love Différence au message implicite très fort. Pas réussi à bien photographier les étonnantes vidéos en réalité plus ou moins augmentée où l'on se voyait parfois dans une scène filmée (Cittadellarte).

Les installations dans la Salle de la Maquette étaient les plus noirs et les plus remarquables à mon goût artistique malgré la beauté de l'Obélisco e Terzo Paradiso dans la cour Marly.

C'est vrai que cette dernière oeuvre faisait oeuvre. L'Obelisco e Terzo Paradiso pourrait rester ad vitam aeternam dans la Cour Marly que personne ne viendrait à redire ! Encore sujet à mille et une variations photographiques !

Bon, ça y est, j'avais enfin le plan en main et je suis retourné à l'Aile Denon pour les oeuvres 9, 10 et 11. La Vénus aux chiffons n'avait apparemment rien à se mettre et nous offrait son cul avec impudeur.

L'Etrusque m'a salué avec bienveillance :

Et le vieux grigou que je suis, est allé se photographier avec Deux femmes nues dansant :

Pas retourné dans la Grande Galerie pour La cage et la Jeune fille photographiant. J'avais dû passer devant sans les voir !?
Sorti pour conclure par la photo qui devrait être au commencement de ce billet de blog par le signe à trois boucles, symbole du Troisième Paradis. La boucle était bouclée !

Jusqu'au 2 Septembre 2013.

Comments

[dandylan]

Oui, Giotto, c'était aussi très bien mais y avait trop de monde quand j'y suis entré et c'était invivable.

La vérité des photos "illicites", c'est que les touristes cliquaient sans se faire engueuler alors que moi, j'ai aussi eu droit à des remontrances !!?? Donc... ;-)

[Monik]

Hihi...riches d'une invitation, nous y étions vendredi...Je vois que tu as pris des photos illicites mais rassure-toi , je ne te dénoncerai pas..! Pour ma part, je me suis fait remonter les bretelles alors même que je prenais des photos depuis l'extérieur de la salle du Louvre médiéval où sont exposés les derniers miroirs..!

Très belle aussi , l'exposition consacrée à Giotto mais là encore, les photos sont inerdites !

Merci pour le lien. Je te renvoie l'ascenseur pour nos "éventuels" visiteurs! ;-)

Bonne journée, Dan!