Merci, monsieur Delaine !

Le LAAC de Dunkerque rend hommage à son fondateur Gilbert Delaine, petit rondouillard des seventies qui, pris de passion pour l'art contemporain afin de laisser une trace de lui après sa mort, voulut en plus partager ses acquisitons au grand public dunkerquois et mobilisa un millier d'entreprises pour construire le LAAC. Un fonceur bien inspiré car sa collection est particulièrement riche et significative.
J'aimerais bien avoir fait ce genre de choses !
La légende veut que Delaine ait eu sa révélation chez son dentiste !
Quand Gilbert Delaine s'assoit ce jour-là ­ on est au début des années 70 ­ dans la salle d'attente de son dentiste à Dunkerque, c'est un gars du Nord comme les autres. Le teint piqué d'embruns, la fierté d'être dunkerquois. Né dans le Pas-de-Calais, il vit dans cette ville portuaire depuis l'adolescence. Sa mère élevait au foyer les douze enfants ; son père, simple ouvrier, avait la passion des roses ­ il voulait en inventer une noire, il avait atteint le brun foncé quand il est mort.
Gilbert Delaine poursuit une carrière tranquille d'ingénieur à l'équipement : les voies navigables, le service des routes, il finira dans la construction publique. Il ne connaît alors rien du magazine qu'il feuillette en attendant l'épreuve de la roulette : la Galerie des arts d'André Parinaud. Il tombe sur la reproduction de tableaux contemporains, dont des Kijno. «Un flash, un éclair, se souvient-il. D'un seul coup, j'ai eu la révélation de l'art. J'ai pas piqué la revue, mais je me suis abonné tout de suite.»
Libération

Le nu bleu à la femme rose (Edouard Pignon)

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? (Chu Teh-Chun)

Antoine N°5 (Jacques Monory)

En faisceau, la vérité est rouge (Télémaque)

John Christoforou.

Chemise + 3 interrupteurs (Peter Klasen)

Le petit cirque de Karel Appel.

Ma salle préférée (Soulages, Sam Francis, Joan Mitchell etc.)

Chicago. (Joan Mitchell)

Entrée 4€50. Jusqu'au 21 septembre 2014.