10 Vierges subjectives du Musée du Petit Palais d'Avignon
Un saut sur le Pont d'Avignon. Pas pu aller au Musée Angladon voir la collection d'impressionnistes pour la bonne raison que j'en ignorais l'existence et que j'ai débarqué devant à 18h, heure de la fermeture. Par contre, je suis allé au Musée du Petit Palais un peu à reculons, les peintures religieuses, c'est pas trop mon truc. Quel sot, suis-je !!! C'était magnifique !!! Un festival de Vierges plus belles les unes que les autres. Rejoignant ma lecture du moment Le Royaume d'Emmanuel Carrère qui justement dans sa déclinaison agnostique des Quatre Evangiles parle à un chapitre de la Madone "sexy" (sic) du Caravage à Saint-Augustin de Rome (j'ai vérifié : elle est sublime mais elle n'est pas sexy). La thèse de Carrère étant que l'on ne peint pas sa maîtresse de la même manière qu'un personnage imaginaire (tiens, j'avais fait un billet là-dessus à propos de l'Emilie du massacre de Scio de Delacroix !).
Revenons au pont d'Avignon. Des tableaux extraordinaires et je pèse religieusement mes mots. Certaines vierges (elles sont toutes différentes, ce qui est troublant, non ?) m'attirant plus que d'autres. Les visages et le regard surtout. C'est assez curieux de fantasmer sur les Vierges !? Allo, les psys ! Je commencerais par celle-ci dans l'ordre de ma visite. La Vierge de majesté entourée de six anges de Francescucchio Ghissi dissimule ses cheveux sous son voile et nous regarde d'un air si doux !
Je n'ai pas noté l'auteur de cette adorable Vierge à l'enfant. Son regard se perd vers un ailleurs angélique.
Vierge à l'Enfant (Taddeo di Bartolo) au centre
Fallait bien faire un choix. Gardé ce Couronnement de la Vierge de Simone dei Crossifissi :
Mais ma préférée fut cette Vierge et l'Enfant de Paolo Da Visso :
Elle regarde vers la gauche en rougissant :
Mais il n'y a pas que des Vierges, il y aussi des saintes ! Dont ces deux Sainte-Barbe et Sainte-Lucie de Borghese di Piero Borghese.
C'est surtout celle de gauche qui m'a plu (Lucie ou Barbe ??)
Revenons dans les bras tendres de La Vierge et l'Enfant, celle de Bartolomeo Caporali cette fois :
Et puis l'adorablissime de Botticelli himself. Adoration obligée. On se met à Y croire...
Retenu ce tableau dont je n'ai pas noté le cartel mais Mr Google Images et Mme Base Joconde sont imparables, il s'agit de La Vierge et l'Enfant dans une gloire de chérubins entre Saint-Jérome et Saint-François (sic) signé Luca di Paolo !
Par contre, attention à la Vierge du secours (Giovanni Pagani), elle a pas l'air commode !!
Et pour conclure, cette Sainte-Madeleine Pénitente de Girolamo Marchesi qui m'a ému par sa candeur.
Bon quand je serai devenu gay, je vous parlerai de Jésus car il y avait aussi des Cènes magnifiques !
Entrée : 6€. A voir ABSOLUMENT de chez absolument.