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Canal Dandylan
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10 août 2006

Faut-il croire tout ce qu'il y a dans les journaux ?

Foisonnant, multiple et paradoxal ; c'est ainsi qu'il se décrit lorsqu'il s'essaie à l'autoportrait. Parmi ceux qui le côtoient, nombreux affirment qu'il n'est ni ingrat, ni hypocrite. Après quelques minutes d'entretien, on peut aussi ajouter qu'il est modeste et réservé, franc et atypique.

A 43 ans, D.G compte parmi les athégiens les plus impliqués dans la vie locale, participant à de nombreuses activités, s'engageant au sein de différentes associations, intervenant dans bon nombre d'animations. Il est bien connu dans la ville, "et pas seulement des services sociaux", précise-t-il "qui m'ont découvert à l'occasion de l'association La Vie Duraille", un groupe de personnes dites démunies dont il avait été bombardé président. C'était en 1991.
Aujourd'hui, Daniel est particulièrement présent dans l'association de photographes amateurs, Im'Athis, dont il est devenu le secrétaire. Mais il ne délaisse par pour autant les enfants avec qui il aime venir jouer dans les ludothèques municipales, les jeunes de son quartier auxquels il offre une aide aux devoirs, et tous ceux, grands et petits, qu'il rencontre au Cyber Espace, dans les bibliothèques, aux ateliers du Noyer Renard… Avec d'autres habitants,
D.G
a aussi essayé de créer une épicerie sociale. Il aime s'entretenir des problèmes des cités à travers le groupe de discussion "Paroles et Regards" et participe très activement à l'Université du Temps Libre et du Citoyen. Mais qu'est-ce qui le fait ainsi courir ? "J'aime m'investir dans une activité quand il y a beaucoup à faire et non pas parce que beaucoup y est fait" répond-il. Ce qui lui plaît, c'est "le plaisir à mettre un petit nœud entre deux ou trois personnes, d'aider à tisser un lien qui ne demande qu'à naître".
Outre la musique, l'écriture, l'informatique, la lecture, l'art ou encore la cuisine et les jeux de société,
D.G a trouvé dans la photo, un moyen d'expression à sa mesure. Cette passion a pris forme à la suite d'une exposition de clichés sur Athis-Mons proposée par quelques habitants. Très vite, il a trouvé sa place au sein du groupe fondateur de l'association Im'Athis. A ce sujet, Daniel insiste sur deux points : le premier, c'est le côté amateur de l'activité qui s'est mise en place. Le second, qui lui tient vraiment à cœur, c'est l'esprit d'équipe et l'atmosphère conviviale qui y règne. "Mon implication n'est rien sans les autres. Même si je sens quelques fois que je fais le serveur humain en orientant, en aidant, en favorisant les contacts, ce n'est pas une raison pour parler plus de l'un que de l'autre. Chacun apporte ses compétences, sa motivation, son envie de transmettre : Brigitte, Didier, Christian, Pierre, Marck, Eliane, Valérie, Elske, Marie, Cédric, Guillaume, Micheline, Josette, Yan, Rémy… sans oublier tous les autres, présents et à venir". A l'image de beaucoup d'autres associations auxquelles il participe, au-delà de la pure technique photographique (prises de vue, travail en laboratoire, retouches néumériques…), Im'Athis est surtout un lieu de rassemblement et d'échanges autour de gens ayant une passion commune, "où chacun peut facilement et très vite trouver sa place, quel que soit son niveau ou ses connaissances". D.G
confie que, lui-même se sent mal à l'aise lorsqu'après deux ou trois rencontres il ne connaît pas tout le monde. "La photo devient accessoire ou prétexte".
Conscient qu'il est nécessaire de dynamiser la vie associative pour la rendre meilleure, plus efficace et plus ouverte, Daniel pense aussi qu'il faut rester vigilant dans ce domaine. "Il ne s'agit pas créer un maximum d'associations animées d'objectifs divers et variés. Il me semble que la quantité peut très vite nuire à la qualité car elle devient alors un frein à la création des liens. Il faut garder à l'esprit que dans un monde où tout se presse et tout se stresse, il est essentiel qu'il y ait encore des personnes qui soient disponibles, à l'écoute d'autrui et d'elles-mêmes". Une conception de la vie associative dont certains devraient s'inspirer !

En relisant ce portrait de moi un peu trop flatteur paru dans le journal municipal, il y a quelques années, j'ai eu un sourire en coin en pensant qu'à l'époque, j'avais été viré de l'ANPE et que je touchais le RMI. C'est-à-dire que dans une optique sarkosienne, j'étais un fainéant qui profitait des largesses de l'état.

Dans un monde où le chômage baisse et les licenciements augmentent (j'ai du mal à résoudre cette équation), je reste persuadé que "travailler" n'est pas la panacée même sous prétexte de gagner sa vie.
Le problème des 35h est un sujet très mal conçu. Au boulot, je fais en un quart d'heure ce que d'autres feraient en 3h et je mettrais trois plombes à faire ce que d'autres résoudraient en un coup de téléphone.
Le webmaster de la ville rêvait de travailler chez lui pour pouvoir mieux se concentrer et ne pas être perpétuellement dérangé. Et des fois, je préfère tester des choses à la maison plutôt que dans un bureau surchargé de personnel où les sonneries de téléphone se succèdent.

Tout ça pour dire que je suis en train de lire le dernier De Closets, "Toujours plus" et qu'il me casse les burnes avec son pragmatisme libéral en s'appuyant perpétuellement sur des chiffres officiels même si son propos est souvent pertinent.

Je me souviens que le portrait était accompagné d'une photo de moi lors d'une sortie photographique à la réserve de Sauvage. Et dans le bus, une jeune fille m'avait reconnu et m'avait dit : "Je vous ai vu dans le journal, vous étiez avec un kangourou !"

Commentaires
K
Merci pour "Mihaly Csikzentmihalyi", je m'en vais le découvrir de ce pas !
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C
Et moi j'aimerais aussi voir la photo du kangourou accompagné !
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D
C'était très étrange pour moi à l'époque ! Ce quart d'heure de célébrité m'avait beaucoup fait réfléchir sur "l'image" des vedettes et sur la nécessité d'avoir des "modèles".<br /> <br /> Bien sûr qu'il faut citer Illich !! Mais j'ai depuis un autre maître à penser appelé Mihaly Csikzentmihalyi dont les titres de livres : Vivre ou La créativité en disent déjà beaucoup !<br /> <br /> Biz à la "douce Sylvie" number one (et puis à l'autre aussi après tout !)
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M
bah, se faire caresser dans le sens du poil....de kangourou ! ça n'est pas si désagréable non ?
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K
Ce billet me donne envie de relire "le chomage créateur" d'Ivan Illich...
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