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Canal Dandylan
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9 juillet 2007

Oim, François Lonvie

Oim, François Lonvie, rappeur-poéte des cités urbaines, j'ai appris le çaifran dans les écoles des quartiers sensibles. J'ai joui, menti, volé dès mon plus jeune age, j'ai fréquenté les clodos et les bourges, les intellos, les putes, les nettoyeurs, les rappeurs et les people. Aucun sentiment humain ne m'est étranger. Des plus sublimes aux plus atroces, j'ai commis tous les actes qu'un mec peut commettre. J'ai traversé la vie comme un météore, trente années de l'histoire de mon temps de Mitterrand à Sarkozy et j'ai disparu un matin sur le quai de la gare de Lyon pour Orléans.
J'ai racketté les commerçants, j'ai bien tué dix à vingt keufs et j'ai offert ma meuf à mes pinkos les Écorcheurs pour une tournante mémorable, elle a fini en HP à Étampes, recluse dans une chambre où elle pissait sous elle pour oublier le foutre qu'elle avait au cul. J'ai crié Sarko facho en buvant avec Jamel Debbouze. Arrêté plusieurs fois par les keufs et libéré par Rachida Dati qui appréciait ma prose, j'ai fomenté plusieurs guérillas urbaines. J'aurais fini au gnouf si je n'avais pas su écrire. Habitué des comicos, je mets le voile sur mon passé.
Des Minguettes aux Tarterêts, j'aurai trainé mes guêtres. J'aurai baisé Marie, Sadio et Fatima. Pas besoin d'voyager, j'prends le RER D : ya des voiles, ya des strings, ya des poils, ya du swing ! Je nique les leurs, je baise les flics, j"encule ma mère.. Oim, François Lonvie, poéte-rappeur des cités sensibles, je ne suis sensible qu'à la poésie.

Commentaires
D
Ton avis rejoint le mien, c'est un livre horrible ! Mais il restitue avec truculence la vie du Moyen-âge !<br /> Peut-on tout pardonner à un poéte ? Faut-il séparer l'oeuvre de l'être humain ? Maintenant, je vois Villon d'un mauvais oeil.
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J
Bien vu et dit. <br /> J'ai lu ce livre, qui m'a fasciné - la beauté du style et l'émotion - sans que je l'aime vraiment. Il est difficile d'adérer à ce voyou au cours des pages de plus en plus noires, jusque dans l'abjection. Difficile de pardonner la scène de viol, le cochon qui dévore les aveugles, le jeune étudiant dont les vertèbres s'égèrnent comme les perles d'un collier. On dira que la sensibilité était autre en ce temps, qu'on écartelait et tuait autrement qu'aujourd'hui, que la mort était banale et la souffrance amusante. Cela reste difficile à lire et à supporter...
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