Oim, François Lonvie
Oim, François Lonvie, rappeur-poéte des cités urbaines, j'ai appris le çaifran dans les écoles des quartiers sensibles. J'ai joui, menti, volé dès mon plus jeune age, j'ai fréquenté les clodos et les bourges, les intellos, les putes, les nettoyeurs, les rappeurs et les people. Aucun sentiment humain ne m'est étranger. Des plus sublimes aux plus atroces, j'ai commis tous les actes qu'un mec peut commettre. J'ai traversé la vie comme un météore, trente années de l'histoire de mon temps de Mitterrand à Sarkozy et j'ai disparu un matin sur le quai de la gare de Lyon pour Orléans.
J'ai racketté les commerçants, j'ai bien tué dix à vingt keufs et j'ai offert ma meuf à mes pinkos les Écorcheurs pour une tournante mémorable, elle a fini en HP à Étampes, recluse dans une chambre où elle pissait sous elle pour oublier le foutre qu'elle avait au cul. J'ai crié Sarko facho en buvant avec Jamel Debbouze. Arrêté plusieurs fois par les keufs et libéré par Rachida Dati qui appréciait ma prose, j'ai fomenté plusieurs guérillas urbaines. J'aurais fini au gnouf si je n'avais pas su écrire. Habitué des comicos, je mets le voile sur mon passé.
Des Minguettes aux Tarterêts, j'aurai trainé mes guêtres. J'aurai baisé Marie, Sadio et Fatima. Pas besoin d'voyager, j'prends le RER D : ya des voiles, ya des strings, ya des poils, ya du swing ! Je nique les leurs, je baise les flics, j"encule ma mère.. Oim, François Lonvie, poéte-rappeur des cités sensibles, je ne suis sensible qu'à la poésie.