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Car enfin le trait le plus visible dans l'homme est de ne point vouloir du tout gouverner les autres, et de se gouverner lui-même. Cela décide tout. Autant dire que les pires gouverneront.
Propos sur les pouvoirs. Alain.
C'est en recherchant quand j'avais acheté Les Petits Classiques de l'Art sur Courbet que je suis tombé sur cette citation dans mon journal intime de l'époque. Je crois qu'elle est indémodable... (rires). En ces temps-là, je lisais Kierkegaard !!?? Mais je n'ai jamais retrouvé le paragraphe qui se concluait par cette sentence désespérée :
J'ai vu tout cela, et j'ai ri.
Je retrouve mes "pohémes" d'alors comme celui-ci :
C'était un p'tit mouch'ron
Coincé dans une auto.
Il voulait s'échapper
Par la vitre entrouverte.
Hardiment, il grimpait
Il grimpait jusqu'en haut.
Mais là, le vent soufflait si fort
Qu'il retombait en bas d'la f'nêtre
Le p'tit mouch'ron tenace
Reprenait l'ascension
Il la fit cent six fois
Inlassablement. Mais
La cent septième fois
L'homme orgueilleux
S'prenant pour Dieu
Prétextant la pitié
L'écrasa.
J'étais un grand poéte à l'époque (rires)
Allez une dernière citation pour la route :
Le travail, c'est comme un bâton, ça a deux bouts, quand on travaille pour des hommes, on en met un coup ; quand c'est pour des cons, on fait semblant.
Soljenitsyne.
Du même (prix Nobel de littérature, ne l'oublions pas...) :
Le travail, les chevaux en crèvent.
Je lisais Beckett, Wilde, Woolf, Duras... Aujourd'hui, j'en suis réduit à lire Nothomb ou Musso. Le vide intégral. Dans le même cahier, un autre pohéme plus militant :
- Regarde le ciel !
- Pff ! J'ai pas l'temps
Dit l'travailleur
J'ai aut'chose à faire
Des détergents
Des bombes atomiques
Et autres babi-oles...
- Regarde le ciel !
- Va donc, eh ! Fainéant.
- Tu crois vivre et tu loupes
L'essentiel.
- Va t'faire foutre.