137 rue de Sévres et des poussières

Bon, alors, c'est quoi ce bintz ? Elle est où la Fondation Dubuffet ? Ben, si, je vérifie sur mon Pariscope, c'est bien là, en face, au 137. Ah ! Ben, y a effectivement une plaque et faut sonner comme chez un particulier (pourtant, j'étais déjà venu là, il y a très longtemps).

C'est tout au fond de la cour, me dit une voix féminine. L'exotisme commence par ce mini-garden au coeur of Paris.

C'est 4€ et faut déposer son sac dans un cagibi. Pas la peine de demander si on a le droit de photographier, c'est sûr que non...
Deux niveaux seulement pour ces Carnets de Voyage de Jean Dubuffet au Sahara.
Au premier, des croquis, des dessins, quelques toiles. Je suis d'abord étonné par ces crobars à la Dubuffet évidemment très peu réalistes. Des chameaux grotesques et des bédouins humoristiques. Pas de fouetter une Rose d'Allah.
 
Y a aussi des repros de son journal de voyage. Je lis quelques morceaux, le sable s'insinue peu à peu sous ma chemise. Je commence à voir de vrais chameaux. Les trois toiles du fond (dont l'étonnant "Il flûte sur la bosse") prennent vie et sur la mezzanine, je note ce ptit tableau enfantin :

Puis il faut monter au dernier niveau du bâtiment avec en fond sonore, une musique algérienne collectionnée par le peintre. Ambiance. Un grand plan nous attend pour montrer le parcours de Dubuffet dans le Sahara. Rien de bien passionnant au premier abord. Les carnets de croquis sont enfermés en vitrine. Mais il y a des reproductions plastifiées à l'identique qu'il est permis de consulter. Et ça, c'était très bien. Cela complétait parfaitement les textes.
 
Dehors, par la fenêtre, il faisait gris sur Paris alors qu'à l'intérieur, un soleil saharien nous consumait.

Jusqu'au 30 Avril 2008.