10 oeuvres subjectives du mbaN

Le Musée des Beaux-Arts de Nancy (mbaN pour les intimes) a rouvert au début du mois après une longue période de travaux. L'occasion de découvrir la collection. Le musée avait profité de cette réouverture pour une expo sur la Maison tropicale de Jean Prouvé mais c'est pas trop mon truc même si pour d'autres, ça doit être passionnant :

Je venais surtout pour les collections permanentes qui, on s'en serait douté étaient exceptionnelles. Pourquoi tout cliquer si on peut se contenter d'un catalogue, demanderez-vous. En préparant mon billet de blog, j'ai compris le pourquoi du clic maniaque qui en fin de compte, ne l'est pas tant que ça. Autre contrainte : je ne pouvais pas tout montrer. Me suis donné comme limite 10 oeuvres. Mais c'était bien trop juste !! On fera avec... (sourires).
Tout commençait dans les escaliers qui montaient au deuxième étage où débutait la visite, par un grand miroir signé Man Ray :

Au second, de belles oeuvres italiennes, allemandes, hollandaises et françaises notamment. Retenu la belle Vierge à l'enfant du Pérugin sauf qu'en trouvant les reproductions sur le Net, j'ai déniché ça (ci-dessous). Ciel ! Même l'exemplaire (à gauche) de la RMN m'a paru suspect. Dans quelle condition d'éclairage les photos ont-elles été prises ?
 

Alors qu'en fait, la pièce était très sombre et que l'on voyait plutôt ça (avec en plus des reflets sur le tableau).
 

Au premier étage, plein plein de choses. Parmi les peintures classiques, une oeuvre  amusante quoique morbide d'Erik Dietman trainait là comme un cheveu sur la soupe. Retenu la salle au grand Rubens (à gauche La Transfiguration) :

Ecarté à regrets Aurore et Céphale de Boucher et le Luca Giordano pour Loth et ses filles de Sebastiano Ricci :

Dans la même grande salle majestueuse,  une autre oeuvre marquante, L'Ivresse de Silène de Carle Van Loo. Pour me faire des marque-pages, j'avais acheté la carte postale sauf que les couleurs étaient très saturées (à gauche) ; mon APN qui a mille défauts, possède une qualité sûre, il restitue bien les couleurs (à droite). Pour la petite histoire, la carte postale scannée avait été bien corrigée par mon scanner !? J'ai dû tricher sur mon scan pour retrouver les couleurs de la carte...
 

J'ai dû zapper le regard troublant d'Anne et Jehanne de Laura Leroux-Revault pour ne pas dépasser le seuil des 10 oeuvres.

Mais ma préfèrence allait bien sûr à l'art moderne et contemporain situé au rez-de-chaussée. Une splendide collection agrémentée par un important dépot du Centre National d'Arts Plastiques. Sauf qu'en voyant le Martial Raysse, j'ai quelque peu tiqué. Il me sembalit l'avoir déjà vu quelque part. Une expo ? Une repro ? Une affiche ? J'ai aussi pensé à Nantes. Bonne mémoire pour une fois : effectivement, le Martial Raysse avait été prêté par le MdBA de Nantes ! Un jour, il faudra que je fasse un article sur la "transhumance" des oeuvres d'art (terme repris d'un édito d'Expos). Lunettes Rouges avait vu à Vittel une toile que j'avais vue dans son cadre habituel à Beauvais... J'avais retrouvé le Van Dongen de Dieppe au Musée d'Art Moderne à Paris et plus récemment, un tableau de Poitiers s'était retrouvé à Metz. J'en reviens au Martial Raysse presque méconnaissable car placé dans des environnements totalement différents qui plus est avec des titres eux aussi différents !?

A Nantes en 2011 :

A Nancy en 2012 :

Pour passer du premier étage au rez-de-chaussée, une rampe avec une oeuvre rappelant celle du hall d'entrée du MacVal. J'avais pas noté le nom n'ayant pas repéré d'étiquette mais Google Images est intraitable. Retrouvé facilement le nom de Felice Varini qui est bien aussi l'auteur de l'oeuvre graphique Trois Cercles Désaxés à Vitry.
 
Ellipse orange évidée par sept disques.

L'art moderne commençait par la salle de la très belle collection de l'armateur Henri Galilée.

Avec l'adorable et éblouissante Blouse Jaune de Matisse :

Je regrette de devoir écarter la toile osée des Voluptueux de Victor Prouvé et l'Hommage à Jacques Callot de Francis Gruber. Même problème de coloris avec la Belle Blonde de Modigliani qui, sur la carte postale est pratiquement rousse !?
 

Je termine par le clou du spectacle mettant à regrets de coté Ker Xavier-Roussel, Françoise Pétrovitch, la Femme Rousse de Gromaire et même mon chouchou Claude Lévêque par la sublissime Pièce avec une infinité de miroirs et de lumières sur l'eau de Yayoi Kusama. Une oeuvre similaire à celle extraordinaire de l'exposition au Centre Pompidou sauf que celle-ci était encore plus extraordinaire ! La pièce se fermait par une porte munie d'un miroir et celle-ci close, vous baigniez littéralement à 360° dans les petites lumières colorées et vos propres reflets. FABULEUX !

Yayoi Kuzama par dandylan

J'ai très honte de devoir écarter le magnifique collection Daum au sous-sol avec ses superbes verreries. En tout cas, une splendide visite à coté de la non moins sublime place Stanislas de Nancy !

Comments

[dandylan]

C'est une oeuvre du Centre National des Arts Plastiques.

[mz54]

la pièce de miroirs et lumières de Nancy a été prêtée à Metz, c'est donc absolument la même!