Des nus mi-religieux mi-érotiques

Selon l'adage du blog critic d'art avisé comme quoi il vaut mieux filer voir une grande exposition avant que Claire Chazal n'en parle à la télé, j'ai couru voir Cranach au Musée du Luxembourg. Arrivé à 14h10, je suis entré à 14h20. Raisonnable attente mais il y avait le triple de la queue quand je suis sorti. Le gars aux caisses a pris mon billet de 100€ sans rechigner (mis à part une boutade : "Vous n'avez pas plus gros ?") contrairement à la Pinacothèque bien trop pointilleuse. Pas fait la queue au vestiaire car c'était bordélique et j'ai gardé mon sac pour entrer dans la salles étroites du Musée. Une ambiance de hall de gare mais j'ai vu pire ici. Faut-il juger de l'exposition magnifique ou des conditions de visite déplorables ? 11€ l'entrée, tout seul, ça passe mais en famille, ça coûte bien trop cher...
C'est pas tout ça, qu'y avait-il à voir ? Ben, des Cranach, pardi ! Attention, il y a Cranach l'ancien et Cranach le Jeune à ne pas confondre. Quelques Dûrer et autres peintres de ce temps luthèrien.
D'entrée de jeu, dans la grand couloir, j'ai adoré Sainte-Catherine et son mariage mystique.

Pôv' Sainte-Catherine que l'on retrouvait au fond du couloir pendant son martyre, assassinée sauvagement par un soudard qui bandait comme un tordu pervers. Dans la grande salle, plusieurs Lutèce se suicidaient après le viol odieux qu'elles venaient de subir.
 

Une poufiasse blonde se prélassait dans la salle suivante. Mais que voilà encore des perdrix que disait une dame à sa conférencière. Hi hi hi ! a fait celle-ci. Ce qui ne me disait pas ce que toutes ces perdrix faisaient dans les tableaux de Cranach et que j'ai dû acheter le guide de l'expo à 9€ pour apprendre que les perdrix étaient le symbole de la luxure. Pôv' bêtes !

Dans la quatrième salle, Adam et Eve mangeaient des pommes. Z'avaient bien raison. Comment peut-on concevoir un paradis où l'on ne peut pas dévorer une golden ou deux ?

Une tendre mélancolie dans la cinquième salle (toujours avec des perdrix) et dans la dernière salle des femmes peu fréquentables qui trompaient leur mari, baisaient avec des vieux ou même coupaient la tête de leurs amants comme Salomé.
 

Une très bonne expositon à voir rapidos avant que la foule de rombières du quartier n'envahissent les salles du Luxembourg. Jusqu'au 23 Mai. 

Rires ! Les blog critics-d'art en parfait consensus : Lunettes Rouges et Monik.

Comments

[dan]

Je vais vite aller voir, (non pas que j'ai peur d'être taxée de rombière mais plutôt pour les éviter .....)
Bon, excellent cet article.

[Monik]

Pliée de rire...Bravo pour ton article impertinent et désopilant!!! ;-)
PS: J'ai adoré aussi le premier tableau avec la brochette des angelots dans l'angle gauche!